Mission STS-103




La mission a eu lieu en décembre 1999 avec la navette Discovery et Claude est enfin sortir dans l'espace.C'était la troisième mission de réparation du téléscope Hubble.Claude a passé en orbite le cap des 1000 heures de vol.

Mission:
STS-103 / 96éme vol de navette de la NASA.


Shuttle : Discovery OV-103 c'est son 27 éme vol.
Site de lancement : Kennedy Space Center PAD39B
Lancement prévu le : le 20 décembre 1999 à 1h50.
Durée fenêtre de lancement : 41 min.
Atterrissage prévu : le 28 décembre 1999 à 1h01.

Durée de la mission : 7 days,23 hours,10 minutes.
Membres d'équipage:
Curtis L. Brown (6), Mission Commander
Scott J. Kelly (1), Pilot
Steven L. Smith (3), Mission Specialist
C. Michael Foale (5), Mission Specialist
John M. Grunsfeld (3), Mission Specialist
Claude Nicollier (4), Mission Specialist (ESA)
Jean-Francois Clervoy (3), Mission Specialist (ESA)


Résumé de la mission:
Service du téléscope de l'espace Hubble.
Les fonctionnaires de la NASA ont décidé d'avancer la mission d'entretien qui avait été programmée pour juin 2000 après que trois des gyroscopes du télescope soient en pannes. Trois gyroscopes doivent fonctionner pour répondre aux exigences très précises du pointage du télescope. Avoir moins de trois gyroscopes fonctionnants exclurait des observations de la science, bien que le téléscope reste sans risque en orbite jusqu'à ce qu'un équipage de service soit arrivé.
En plus de substituer chacun des six gyroscopes sur le vol d'octobre, l'équipage substituera un capteur de conseils et l'ordinateur du vaisseau spatial. Le nouvel ordinateur réduira le fardeau de l'entretien de logiciel de vol et des coûts sensiblement inférieurs. Un kit de voltage/temperature sera installé pour protéger des batteries de vaisseau spatial contre surcharger et surchauffe. Un nouvel émetteur sera substituera et un enregistreur semi-conducteur disponible sera installé pour permettre la manipulation efficace des données. L'isolation est nécessaire pour contrôler la température interne sur le Hubble.


Orbite:


Altitude: 317nm
Inclinaison: 28,45

Superbe Article de l'illustré



Images de la mission STS-103
Entrainement
Mission



Vidéo de la mission STS-103


Son de la mission STS-103


La mission

Jeudi 16 décembre :
Navette Discovery: lancement reporté pour la septième fois

CAP CANAVERAL (Floride), 16 déc (AFP) - Le lancement de la navette Discovery, initialement prévu jeudi soir à Cap Canaveral (Floride), a été repoussé de 24 heures en raison de problèmes techniques liés à la soudure sur des conduites pressurisées d'alimentation en carburant, a annoncé la NASA. Le décollage a été fixé à vendredi à 20H47 locales (samedi 01H47 GMT). C'est le septième report de cette mission consacrée à la réparation du télescope spatial Hubble. La NASA ne cesse d'accumuler les ennuis techniques pour cette mission initialement prévue à la mi-octobre et qui est consacrée à la réparation du télescope spatial Hubble. Le dernier problème en date concerne un défaut de fabrication qui avait été découvert mercredi sur le réservoir externe d'une des navettes. Un matériau inadéquat a été utilisé pour souder les jointures de pressurisation. Cet énorme réservoir cryogénique renferme l'oxygène et l'hydrogène liquide sous pression et refroidis à -180 degrés. Leur mélange fournit le carburant nécessaire à la combustion des moteurs de la navette lors du décollage. Après vérification, la NASA avait indiqué qu'il "s'agissait d'un cas isolé et que les jointures de pressurisation sur le réservoir extérieur de la navette Discovery n'étaient pas affectées". Mais, jeudi matin, les responsables du lancement n'ont apparemment voulu prendre aucun risque et ont décidé de vérifier les différentes parties de la navette susceptibles d'avoir un problème identique. "Nous avons repoussé le lancement de 24 heures. Nous avons besoin de faire davantage de vérifications", a déclaré un porte-parole de la NASA, Lisa Malone. Ces vérifications vont porter sur des travaux de soudure effectuées par un sous-traitant de la NASA, la société Arrowhead, située en Californie. "Nous avons besoin d'un peu plus de temps pour vérifier différentes parties de la navette fournies par ce fabricant et également les barres de renfort de trois conduites qui relient le réservoir extérieur aux moteurs de la navette", a-t-elle ajouté. Du coup, les conditions météorologiques qui préoccupaient la NASA jeudi matin sont passées au second plan. En cas de nouveau report du lancement prévu vendredi, la navette aurait encore la possibilité de décoller samedi soir, date butoir fixée par la NASA pour cette mission. En raison de craintes liées aux effets potentiels du bogue informatique de l'an 2000, elle ne souhaite pas en effet avoir de navettes dans l'espace à la date du Nouvel an. Cette mission --la 96ème d'une navette et la 27ème pour Discovery -- est consacrée à la réparation du télescope orbital Hubble, en panne depuis la mi-novembre et qui a été placé en veille par les responsables de la NASA. L'équipage est composé de cinq Américains et de deux Européens de l'Agence spatiale européenne (ESA), du Suisse Claude Nicollier et du Français Jean-François Clervoy. Quatre sorties dans l'espace d'une durée de six heures chacune sont prévues au cours de cette mission consacrée à la remise en service du télescope de l'espace, en orbite à 600 km de la Terre. Ce qui ne devait être qu'une simple mission de routine a pris un caractère d'urgence après la panne dont a été victime l'observatoire à la mi-novembre. Hubble est en effet désormais privé de quatre de ses gyroscopes, utilisés pour le positionner avec précision dans l'espace, et la NASA l'a placé en mode veille. Les astronautes reviendront se poser le 26 décembre, après un Noël passé dans l'espace. Le dernier vol spatial durant Noël remonte à plus de vingt ans, lors d'une mission Skylab en 1973, et auparavant au premier vol habité vers la Lune, en 1968, à bord d'Apollo 8.

Samedi 18 décembre :
Discovery - Nouveau report de lancement pour cause de meteo

CAP CANAVERAL, 17 décembre - Après plusieurs reports dûs à des problèmes techniques, le compte à rebours pour le lancement de la navette spatiale américaine Discovery a été interrompu vendredi soir en raison, cette fois, du mauvais temps. Les sept astronautes étaient déjà installés et la navette avait fait le plein de combustible, mais le vent, la pluie et le front nuageux se sont alliés pour interrompre le compte à rebours à la dernière minute, alors que la navette aurait dû décoller à 20h47 (samedi à 01h47 GMT) pour une mission de réparation du télescope Hubble. La Nasa tentera de reprogrammer le lancement samedi, mais les prévisions météorologiques sont pessimistes et il n'y a que 30% de chances que le ciel se dégage. Si Discovery ne décolle pas samedi, la mission sera reportée à l'an prochain, la Nasa préférant éviter qu'une navette se trouve dans l'espace au Nouvel An afin d'éviter les effets potentiels du bogue informatique de l'an 2000. Si la navette décolle samedi, la mission de l'équipage, dont fait partie le spationaute français Jean-Françcois Clervoy, sera ramenée de dix à huit jours.

Lundi 20 décembre :
La navette Discovery en route pour réparer Hubble

CAP CANAVERAL, Floride, 20 décembre - La navette spatiale américaine Discovery s'est élancée dimanche soir de Cap Canaveral pour une mission de réparation du téléscope Hubble, traçant ainsi un trait sur deux mois de frustrations, de reports et d'inquiétudes liées au passage à l'an 2000. Après avoir accumulé les retards depuis octobre en raison de problèmes techniques puis d'une météo défavorable, les sept astronautes de Discovery sont en route pour leur rendez-vous avec Hubble à 587 km de la Terre. "Nous vous reverrons ici avant le prochain millénaire", a déclaré le directeur du lancement Dave King à l'équipage avant le décollage de la navette. "Nous aimerions que vous demandiez à Hubble de se tenir prêt car nous sommes en route", a répondu le commandant de la navette, Curt Brown. Le télescope, naguère en mesure de scruter des galaxies situées à des milliards d'années-lumières, est la proie de problèmes techniques depuis la mi-novembre. Discovery doit atteindre Hubble mardi. Le spationaute français Jean-François Clervoy actionnera le bras articulé de la navette pour retirer de son orbite le satellite à quatre étages et l'amarrer Discovery. Au cours des trois journées suivantes, deux groupes d'astronautes effectueront des sorties pour remettre le télescope en service. L'équipage comprend cinq Américains, Clervoy et le Suisse Claude Nicollier, les deux derniers représentant l'Agence spatiale européenne. Si tout se passe bien, Hubble devrait reprendre sa mission astrologique deux semaines plus tard après une série de vérifications. Le lancement de dimanche a posé un problème aux responsables de la Nasa, qui étaient résolus précédemment à ne pas différer le tir au-delà de vendredi. La mission devait initialement durer dix jours, mais en raison du retard provoqué par le mauvais temps, elle a été ramenée à huit afin que la navette regagne la terre le 27 décembre. A proximité du passage à l'an 2000 et de ses éventuels problèmes informatiques, les responsables de la Nasa ne veulent en effet prendre aucun risque, même si les essais menés en prévision du bogue ont été couronnés de succès. Pour la Nasa, le dilemme consistait à choisir entre l'abandon d'une partie des objectifs de la mission et un nouveau report d'un mois du lancement de Discovery - au risque de voir le système de Hubble se détériorer encore davantage et trop vite pour qu'il soit encore temps d'y faire des réparations, a dit un responsable de l'agence spatiale américaine. Pour la Nasa, il s'agissait du troisième et dernier lancement de navette pour 1999.

Mercredi 22 décembre :
Le télescope Hubble arrimé à la navette Discovery

CAP CANAVERAL, Floride, 2 décembre - Les astronautes de Discovery ont retiré mardi soir de son orbite le télescope Hubble et l'ont arrimé à la navette spatiale afin de pouvoir le réparer. Le commandant de la navette, Curt Brown, a traqué Hubble toute la journée de mardi avant de s'en approcher à onze mètres à une vitesse vertigineuse. Actionnant le bras robotisé de Discovery, le spationaute français Jean-François Clervoy a saisi Hubble et a manoeuvré de façon à le diriger vers la soute de la navette, où des astronautes passeront trois jours à effectuer des réparations. "Nous avons réalisé une bonne prise, nous avons mis le grappin sur Hubble", a dit Clervoy tandis que le bras articulé arrimait le satellite. La navette et le télescope récupéré étaient en orbite à environ 595 km au-dessus du Golfe du Mexique, ce qui les rendait clairement visibles aux contrôleurs de la mission installés à Houston. "Nous sommes captivés", a répliqué le centre de contrôle.

Jeudi 23 décembre :
Espace - Réparations cruciales réussies sur Hubble

CAP CANAVERAL, Floride, 23 décembre - Des astronautes de la navette Discovery ont effectué mercredi, au cours d'une première sortie dans l'espace, des réparations essentielles sur le télescope Hubble, qui devrait pouvoir prochainement rejouer son rôle de scrutateur de l'univers. Steve Smith et son collègue John Grunsfeld ont en effet remplacé les six gyroscopes de navigation de Hubble, dont quatre étaient hors d'usage. Ce qui rendait l'observatoire sans utilité pour les astronomes depuis la mi-novembre. "La vue est belle", a déclaré Smith après s'être extirpé de la navette avec sa volumineuse combinaison spatiale. "Hello, Hubble", a-t-il lancé à l'adresse du télescope à quatre étages posé verticalement dans la soute de Discovery. Bien que deux autres sorties dans l'espace soient prévues pour d'autres travaux de remise en état du télescope vieux de dix ans, celle de mercredi était de loin la plus importante. Les astronautes ont d'abord dû s'escrimer avec un loquet récalcitrant qui verrouillait un panneau d'accès latéral de Hubble. Une fois le panneau ouvert, Smith s'est introduit sur le dos à l'intérieur du télescope, comme un mécanicien sous une voiture, en évitant de heurter des instruments fragiles. De l'extérieur, Grunsfeld, installé sur le bras télécommandé de la navette, passait à Smith les outils et le matériel dont il avait besoin. Une sortie de huit heures et 15 minutes. Les astronautes ont remplacé trois unités renfermant deux gyroscopes chacune. Les contrôleurs au sol ont indiqué que les gyroscopes avaient subi de premiers tests alors que les astronautes s'attelaient à d'autres tâches. * "Le plus important, c'est que les gyros soient en place", a déclaré John Campbell, directeur du programme Hubble. "Nous avons observé l'activation de chacun d'entre eux et avons poussé un hourra pour chacun des six." Les gyroscopes permettent à Hubble de fixer un point dans l'espace tout en évoluant autour de la Terre à une vitesse vertigineuse. * Tout au long de la soirée, les astronautes ont lutté avec des loquets, des boulons et divers instruments. Lorsqu'enfin ils eurent terminé à 03h00 GMT, ils avaient passé huit heures et quinze minutes dans l'espace, ce qui représente le deuxième record du genre en date. Après l'avoir traqué pendant deux jours, les astronautes avaient récupéré Hubble mardi au moyen du bras robotisé et l'avaient déposé dans la soute de Discovery. Depuis, la navette et le satellite évoluent ensemble à environ 600 km de la Terre. Le télescope retrouvera sa liberté le jour de Noël, en guise de cadeau aux astronomes du monde entier. Quatre sorties dans l'espace étaient prévues initialement, mais la Nasa les a réduites à trois pour éviter tout problème lié au passage à l'an 2000 et ramener au sol la navette et ses sept astronautes - parmi lesquels figure le Français Jean-François Clervoy - le 27 décembre.

Vendredi 24 décembre :
"Greffe du cerveau" réussie pour Hubble

HOUSTON (Etats-Unis), 24 déc (AFP) - Deux astronautes de la navette Discovery, l'Américain Michael Foale et le Suisse Claude Nicollier, ont remplacé jeudi l'ordinateur central du télescope orbital Hubble, au cours de la deuxième sortie dans l'espace de cette mission de huit jours, une "greffe de cerveau" qui a parfaitement réussie. 21H06 locales (03H06 GMT vendredi), les deux hommes ont refermé le sas de la navette, alors que Discovery survolait l'océan Indien, à plus de 600 km d'altitude, après huit heures et dix minutes de dur travail en apesanteur. C'est la troisième plus longue durée de sortie dans l'espace de l'histoire de l'aventure spatiale, selon la NASA. "Excellent travail, messieurs", a lancé le centre de contrôle de Houston, à l'adresse des deux mécanos de l'espace. Cette mission de Discovery représente déjà un succès à 100% pour la NASA, qui avait indiqué avant le décollage que le but de cette mission était d'accomplir au moins les deux premières sorties dans l'espace. Le nouveau "cerveau" du télescope est un ordinateur équipé d'un micro-processeur Intel 486. Ce calculateur, dont la mise au point a coûté sept millions de dollars, a été testé durant plusieurs années afin de s'assurer qu'il est parfaitement capable de résister aux bombardements des particules cosmiques et aux radiations solaires, extrêmement dangereuses pour l'électronique. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus rapide sur le marché aujourd'hui, a reconnu John Campbell, directeur du programme Hubble au centre spatial Goddard de la NASA, à Greenbelt (Maryland). "Mais gardez à l'esprit qu'avec Hubble, on ne se sert pas de Windows ou d'internet et qu'on n'utilise pas de disquettes", a-t-il souligné. La nouvelle unité va néanmoins permettre d'accroître par 20 la rapidité de calcul et par six la capacité de stockage des données, tout en allégeant les opérations de maintenance de ses logiciels de bord et en diminuant fortement son coût d'exploitation. Le remplacement de l'ordinateur était une tâche extrêmement délicate, accomplie par Michael Foale, un habitué des vols spatiaux avec notamment quatre mois passés dans la station orbitale russe, Mir, en 1997. Pour y parvenir, Foale, fixé au bras robotique de 15 mètres de la navette opéré par l'astronaute français Jean-François Clervoy, a dû notamment déconnecter et reconnecter sept câbles avec à l'extrémité des prises contenant chacune une centaine de fines broches en or. De la véritable mécanique de précision pas évidente à réaliser avec les énormes gants des combinaisons spatiales. Avant le lancement, Michael Foale avait confié son appréhension: "C'est la première mission où je m'inquiète autant devant la possibilité de faire du mauvais travail". L'opération s'est finalement bien passé et les techniciens au sol de la NASA ont confirmé que le nouvel ordinateur semblait fonctionner parfaitement. Claude Nicollier, qui effectuait sa première sortie dans l'espace, a ensuite pris la place de son collègue à l'extrémité du bras télémanipulateur, pour remplacer un des trois détecteurs de guidage de précision qui équipent Hubble. Cet énorme module, d'un poids de 215 kg, a causé quelques problèmes à Nicollier, qui a dû s'y reprendre à plusieurs fois pour l'insérer dans le ventre du télescope. Les détecteurs de guidage de précision servent, en plus des gyroscopes, à diriger très précisément Hubble vers ses cibles célestes. Ils sont d'une précision extraordinaire, soit 0,007 arc/seconde (un arc/seconde représente la largeur d'un trombone vue d'une distance de 200 mètres). Ce niveau de stabilité et de précision revient à être capable de pointer un rayon laser partant de Washington sur une pièce d'un demi-centimètre de diamètre qui serait située à New York. Un seul petit incident a émaillé cette journée, lorsque les contrôleurs au sol ont détecté une montée en flèche du niveau de dioxyde de carbone (CO2), un gaz mortel, dans le scaphandre de Nicollier en train de travailler dans l'espace. Celui-ci a confirmé qu'il allait bien et la fausse alerte a finalement été mise sur le compte d'un capteur défaillant.

Samedi 25 décembre :
Noël dans l'espace pour les astronautes de Discovery

HOUSTON (Etats-Unis), 25 déc (AFP) - Les astronautes de la navette Discovery devaient célébrer samedi Noël dans l'espace, après avoir bouclé la veille les opérations de réparation du télescope orbital Hubble, une mission saluée par la NASA comme "un succès total". C'est la première fois qu'une navette américaine se retrouve en orbite durant les fêtes. Le dernier vol spatial durant Noël remonte à plus de vingt ans, lors d'une mission Skylab en 1973, et auparavant avec le premier vol habité vers la Lune, en 1968 à bord d'Apollo 8. Survolant de près pour la première fois les cratères lunaires, le commandant Frank Borman avait alors récité les premiers versets de la Genèse sur la création du monde. Pour cette journée de Noël, qui sera essentiellement consacrée au déploiement du télescope sur son orbite à 612 km d'altitude, le dialogue est resté plus... terre à terre. L'équipage de Discovery a été réveillé par la voix douce de Bing Crosby interprétant "I'll Be Home For Christmas" (Je serais à la maison pour Noël) "Joyeux matin de Noël, Discovery", a salué Steve Robinson, le contrôle de vol au centre spatial Johnson, à Houston (Texas). "Joyeux Noël à vous tous, en bas", a salué le commandant de Discovery, Curt Brown. "Hubble sera à la maison pour Noël car nous allons le remettre en liberté aujourd'hui". D'un poids de 12 tonnes et haut de quatre étages, l'observatoire spatial, tombé en panne à la mi-novembre à la suite de la nouvelle défaillance d'un de ses gyroscopes, sera déployé à 16H50 locales (22H50 GMT). Après, l'équipage prendra un repas de Noël ensemble, a indiqué le commandant Curt Brown. La NASA n'a pas prévu de menu spécial pour cette occasion car cette mission était programmée initialement début décembre et tous les colis-repas avaient déjà été embarqués à bord de plusieurs semaines auparavant. Heureusement, l'astronaute français Jean-François Clervoy a emporté avec lui un peu de foie gras et d'autres mets fins de la cuisine du sud-est de la France, tout comme son collègue suisse, Claude Nicollier, qui partagera avec le reste de l'équipage des chocolats suisses en forme de... navette spatiale. Lors d'une vidéo-conférence, les astronautes pourront partager également quelques mots avec leur famille et leurs proches. Au cours de trois sorties dans l'espace d'une durée totale de 24 heures et 33 minutes, les astronautes ont procédé à la remise en service du télescope de 12 tonnes et haut de quatre étages. Cette mission d'entretien est "un succès total", s'est félicité la NASA, qui finit l'année sur une note positive, après une année noire marquée par de nombreux échecs. Ils ont notamment remplacé les six gyroscopes, dont quatre ne fonctionnaient plus. D'une précision extraordinaire, ils permettent de maintenir Hubble, qui tourne autour de la Terre à 27.000 km/h, pointé vers un objectif précis pendant les longues périodes nécessaires à l'obtention d'images spectaculaires. La liste des cadeaux pour le télescope ne s'est pas arrêtée là: un nouveau détecteur de guidage de précision, un instrument d'astrométrie d'une précision inouïe qui vient compléter le système de pointage; un nouvel ordinateur central plus puissant; un nouvel enregistreur numérique pour le stockage des données, et un émetteur radio tout neuf pour leur transmission vers la Terre; et, enfin des protections thermiques pour mieux protéger ses parois contre les bombardements de particules cosmiques et des rayons ultra-violets. "Quel Noël pour Hubble !", s'est exclamé John Campbell, directeur du projet Hubble au centre Goddard de la NASA.

Dimanche 26 décembre :
Réparation du télescope spatial Hubble: mission accomplie

HOUSTON (Etats-Unis), 26 déc (AFP) - Après avoir "rendu aux cieux" le télescope orbital Hubble, entièrement remis à neuf, les sept astronautes de la navette Discovery se préparaient dimanche à leur retour sur Terre, au terme d'une mission largement réussie qui démontre, aux yeux de la NASA, la nécessité des vols habités dans l'espace. Discovery a commencé dimanche les manoeuvres de désorbitage, descendant progressivement sur une orbite plus basse, avant de revenir se poser en principe lundi au centre spatial Kennedy, à Cap Canaveral (Floride), à 17H24 locales (22H24 GMT). A 17H03 locales (23H03 GMT) samedi, aux commandes du bras robotique de la navette, l'astronaute français Jean-François Clervoy a délicatement soulevé et déployé sur son orbite à 612 km d'altitude le télescope de 12 tonnes et haut de quatre étages, qui était ancré depuis mardi à l'arrière de la soute de la navette. Sous l'éclat du Soleil frappant son enveloppe argentée de mylar et ses panneaux solaires dorés de 25 m2, Hubble a dérivé majestueusement dans le vide sidéral, sur fond de bleu de Terre, alors que la navette s'éloignait lentement. Pour les astronomes du monde entier, le retour en service du télescope, entièrement réparé et rénové, était certainement le plus cadeau de Noël que la NASA pouvait leur faire. "C'est un jour très spécial pour nous que de rendre aux cieux Hubble", a déclaré le commandant de Discovery, Curt Brown. Depuis son lancement en 1990, l'observatoire spatial a pris plus de 259.000 clichés de 13.000 objets célestes, la plupart très spectaculaires et dont certains sont situés aux tréfonds de l'univers, soit à plus de 11 milliards d'années-lumière. Au cours de trois sorties dans l'espace harassantes de plus de huit heures chacune, les astronautes américains Steve Smith, John Grunsfeld, Michael Foale et le Suisse Claude Nicollier avaient achevé la veille une série de réparations de Hubble, qui était en panne depuis la mi-novembre. Sa mise à la retraite est prévue en 2010. Le largage accompli, l'équipage de Discovery pouvait enfin célébrer Noël. Au menu: le foie gras et les chocolats suisses, emportés par les deux astronautes de l'Agence spatiale européenne (ESA), Clervoy et Nicollier. C'est la première fois qu'une navette américaine se retrouve en orbite durant les fêtes. Le dernier vol spatial durant Noël remonte à une mission Skylab en 1973, et auparavant avec le premier vol habité vers la Lune, en 1968, à bord d'Apollo 8. La mission de Discovery, initialement de dix jours, avait été écourtée à huit après les innombrables reports du lancement dûs à des problèmes techniques et à la météo. La NASA souhaitait en effet un retour au plus tard le 27 décembre afin de pouvoir terminer à temps les opérations d'après-mission, par crainte du bogue de l'an 2000. Une quatrième sortie spatiale, qui devait permettre d'installer sur la partie haute du télescope une couverture de protection thermique, a été différée jusqu'à la prochaine mission d'entretien en 2001. Après une année marquée par bien des déboires, l'administrateur de la NASA, Dan Golding, avait bien des raisons d'afficher sa satisfaction, en soulignant notamment l'accent mis sur la sécurité. Ce succès lui a aussi permis d'affirmer la nécessité de la présence continue d'humains dans l'espace, répondant implicitement à tous ceux qui critiquent la NASA pour ses dépassements de budget et le coût exorbitant de ses missions habitées, à commencer par le Congrès. "Vous avez fait un travail formidable", a-t-il dit à l'équipage. "Cela montre une fois de plus qu'on ne peut pas simplement envoyer des robots la-haut pour réparer un télescope".


Lundi 27 décembre :
Discovery rate sa première fenêtre d'atterrissage

CENTRE SPATIAL DE HOUSTON (AP) -- L'équipage de la navette spatiale Discovery, attendue sur Terre lundi après avoir accompli avec succès sa mission de réparation du télescope spatial Hubble, a raté sa première fenêtre d'atterrissage, en raison de vents violents soufflant sur Cap Canaveral en Floride. La première fenêtre d'atterrissage pour la navette s'ouvrait à 22h18 GMT (23h18 heure de Paris). Mais les vents étaient bien trop forts pour que les conditions de sécurité soient respectées pour l'atterrissage, et les astronautes en ont été prévenus une heure et demie avant l'heure prévue à l'origine pour leur retour sur Terre. La navette aura une deuxième possibilité à 00H01 GMT, et ensuite trois autres occasions, soit en Floride soit sur la base aérienne d'Edwards, en Californie. Les techniciens de la NASA espèrent ramener la navette sur Terre avant mercredi, et en tout état de cause avant le 31 décembre, afin d'éviter tout risque éventuel de panne informatique lié au changement de date. La Nasa se dit convaincue qu'il n'y aurait aucun danger à rester dans l'espace mais préfère ne pas prendre de risque inutile. L'équipage de Discovery, dont fait partie l'astronaute français Jean-François Clervoy, a remis le télescope Hubble sur orbite samedi soir après avoir effectué les réparations nécessaires et quelques améliorations.

Mardi 28 décembre :
Mission accomplie pour l'équipage de Discovery

CAP CANAVERAL (Etats-Unis), 27 déc (AFP) - La navette spatiale Discovery, avec son équipage de sept astronautes à bord, s'est posée sans problèmes lundi soir au centre spatial Kennedy (Floride), consacrant le succès d'une mission qui était destinée à sauver le télescope orbital Hubble. Au terme de huit jours passés dans l'espace, Discovery a quitté son orbite à 600 km d'altitude pour venir, environ une heure plus tard se poser de nuit, à 19H00 locales (00H00 GMT mardi), sous les feux des projecteurs. Le retour de la navette, prévu initialement en fin d'après-midi, avait dû être repoussé de deux heures, en raison de vents un peu trop fort sur la Floride. Hormis des rétrofusées utilisées pour le désorbitage, la navette ne possède pas de moteurs pour l'atterrissage et se pose donc à la manière d'un planeur sur la piste du centre Kennedy longue de cinq kilomètres. Pour ce plongeon à Mach 29 dans les couches les plus hautes de l'atmosphère, elle a donc besoin de conditions météo optimales au point d'arrivée, car il n'y a pas de remise des gaz possible. La NASA avait écourté la mission de Discovery de deux jours, afin de s'assurer que la navette puisse être rentrée à temps pour permettre aux techniciens et ouvriers au sol de pouvoir terminer les opérations d'après-mission avant le 31 décembre, par crainte du bogue informatique de l'an 2000. Les astronautes avaient achevé vendredi une série de réparations sur Hubble, installant pour 70 millions de dollars d'équipements neufs sur le télescope au cours de trois sorties dans l'espace harassantes de plus de huit heures chacune. Ces sorties comptent comme les deuxième, troisième et quatrième plus longues de l'histoire spatiale. En panne depuis la mi-novembre, l'observatoire a donc été doté de six nouveaux gyroscopes qui permettent de le diriger vers un point précis dans l'espace, ainsi que d'un nouveau détecteur de guidage de précision, un instrument d'astrométrie d'une précision inouïe qui vient compléter le système de pointage. Les astronautes ont également installé un nouvel ordinateur central plus puissant, un nouvel enregistreur numérique pour le stockage des données, un émetteur radio tout neuf pour leur transmission vers la Terre, des dispositifs de contrôle du voltage et de la température pour éviter la surchauffe des batteries et, enfin des protections thermiques pour mieux protéger ses parois contre les bombardements de particules cosmiques et des rayons ultra-violets. Samedi, ils avaient largué le télescope de 12 tonnes et haut de quatre étages sur son orbite de 612 km d'altitude, avant de fêter Noël dans l'espace, une première pour une navette depuis le début du programme en 1981. Le dernier vol spatial durant Noël remontait auparavant à une mission Skylab en 1973, et auparavant avec le premier vol habité vers la Lune, en 1968, à bord d'Apollo 8. Le télescope Hubble devrait reprendre ses observations d'ici deux à trois semaines, le temps de recalibrer ses instruments, a indiqué John Campbell, directeur du programme Hubble, au centre spatial Goddard de la NASA, à Greenbelt (Maryland). D'ores et déjà, la NASA a qualifié cette mission de "succès total", ce qui lui permet de finir sur une note positive une année marquée autrement par bien des déboires, et notamment la perte de deux sondes martiennes.


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